Le nouveau visage de Jeusselin et Verron
Le pôle amont du groupe volailler LDC compte deux négoces sarthois, Jeusselin et Verron, dirigés depuis peu par Jérémy Parmentier. Avec deux boussoles : la déclinaison des engagements RSE du groupe et la diversification des espèces.
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Le pôle amont du groupe LDC compte deux négoces sarthois. Jeusselin a intégré le groupe en 2001, lorsque son actionnaire, Huttepain, a fusionné avec le groupe volailler de Sablé-sur-Sarthe (Sarthe). Verron l’a rejoint en 2010. Les deux négoces, qui emploient 52 salariés au total, conservent depuis leurs marques et leurs territoires tout en partageant leur dirigeant, Jérémy Parmentier.
Après avoir exercé huit ans comme technico-commercial chez Benoist Sem (Agrial), notamment pour les semences fourragères, ce dernier, âgé de 38 ans, a rejoint le groupe LDC en 2019. « J’ai travaillé six ans en binôme avec Gaël Le Conte. Il avait alors pris la direction des négoces après avoir dirigé une des usines d’aliments pour animaux du groupe, Alimab. L’idée était que j’assure dans une première étape la responsabilité commerciale de la collecte et des appros », explique celui qui a, ensuite, pris la direction générale de Verron en 2024 et celle de Jeusselin le 1er février 2025 au départ à la retraite de Gaël Le Conte.
Économies d’énergie
« La RSE est le pilier de nos entreprises. Nous dupliquons, dans nos métiers spécifiques, la réflexion globale du groupe pour agir avec nos territoires. Cette politique se structure autour de quatre axes : élever durablement les animaux, respecter la terre, mieux vivre ensemble, bien nourrir les hommes. » Les exemples sont nombreux : les biosolutions, déployées depuis plusieurs années, l’offre d’une analyse de terre pour que tout nouvel installé connaisse son « capital sol », les économies d’énergie dans la ventilation des cellules, la sécurisation des postes de travail (notamment l’ensachage d’engrais) ou bien encore la féminisation des équipes et la volonté de mieux faire connaître les métiers du négoce à travers l’apprentissage. « C’est une belle voie de recrutement », commente le dirigeant qui l’a vécu.
Biostimulants et OAD
Mais qui dit RSE dit indicateurs adaptés. « Nous utilisons des indicateurs spécifiques à nos métiers comme les CEPP », illustre Jérémy Parmentier. Parmi ses objectifs figure la construction de filières au-delà du débouché naturel de la nutrition animale : il souhaiterait une filière blé panifiable sarthoise, cultivé, récolté et écrasé en Sarthe, pour les boulangers du département qui pourraient ainsi faire figurer la photo de l’agriculteur. « Jeusselin a essayé le soja en 2015, c’était peut-être trop tôt, mais je pense que cela va revenir avec l’évolution climatique », estime-t-il par ailleurs. Après les investissements de 2024 concernant le nettoyage des pois et la segmentation des tournesols, il est convaincu que « notre mission technique est d’accompagner toutes les cultures : lin fibre, lin textile, pommes de terre, oignons betteraves… ». S’appuyant sur ses centrales d’achats Actura et Fertireco, il veut par ailleurs accentuer le recours aux OAD car, pour lui, « le futur passe par eux et par les biostimulants ».
Pour montrer les résultats d’essais et susciter les questions des agriculteurs, les négoces organisent tous les deux ans une plateforme de démonstration : près de 500 microparcelles accueilleront ainsi les agriculteurs, le 4 juin prochain, à Saint-Rémy-du-Val.
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